Vous avez peut-être entendu les messages gouvernementaux de sensibilisation aux économies d'énergie : je baisse (le chauffage, le chauffe-eau...), j'éteins (les appareils en veille, les lumières non utilisées...), je décale. Mais au fait, pourquoi décaler ?

L'Ademe (Agence de la Transition écologique) explique qu'en France, l'électricité est produite majoritairement par les centrales nucléaires et les énergies renouvelables. Quand la demande est particulièrement forte, notamment en hiver quand la production solaire ou éolienne est faible, une production complémentaire est nécessaire : "dans ce cas, des centrales thermiques brûlant du gaz (ce qui émet des gaz à effet de serre) sont mises en route pour produire de l’électricité". On augmente donc les émissions directes de CO2.

Ecowatt, un service développé par l'Ademe et RTE pour diffuser "la météo de l'électricité", donne ainsi cet exemple :

"Prenons l’exemple d’une journée ensoleillée d’automne. Brancher sa voiture ou lancer sa machine à laver à 15h plutôt qu’à 19h est utile pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Car à 15h, la production renouvelable est importante. A 19h, il n’y a plus de soleil et d’autres besoins augmentent : éclairage, préparation des repas, transports urbains… Il est possible que de l’électricité produite en partie à partir du gaz vienne compléter nos autres sources d’électricité".

En pratique, comment décaler ?

Pendant les heures de pointe, la demande est particulièrement importante : le matin entre 7 heures et 11 heures, quand les entreprises redémarrent, et le soir entre 18 et 20 heures, quand les gens rentrent chez eux et mettent en route l'éclairage, le chauffage et l'électroménager.

L'idéal est donc de réduire autant que possible nos consommations sur ces plages horaires... Par exemple en programmant le démarrage des appareils électriques énergivores l'après-midi (lave-linge ou lave-vaisselle) ou en rechargeant les véhicules électriques pendant ces heures plus vertueuses.