En cuisine, au supermarché, au travail... Les bonnes pratiques pour réduire le plastique
En cuisine, au supermarché, au travail... Les bonnes pratiques pour réduire le plastique
[Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #9 : Comment vivre sans plastique ?, réalisé par ID L'Info Durable.]
S'équiper pour des courses presque sans déchets
Le moment des courses alimentaires est bien sûr celui où l’on consomme le plus de plastique à usage unique. Quelques accessoires indispensables pour s’en éviter certains :
Un sac en filet
Utile pour les fruits et légumes, notamment de grande taille.
Un tote bag
En guise de sac de courses tout simplement plutôt que d’acheter ceux à la caisse.
Des petits sacs individuels en tissu
Utiles pour les plus petits produits : champignons, raisins, fruits secs...
Des bocaux en verre
Si l’on passe par la case vrac notamment.
Des tupperwares
Ils peuvent être utiles par exemple si l’on achète sa pièce de viande au détail chez le boucher, pour lui demander de mettre directement le produit dans son propre contenant. Si jusqu’à peu, un vide juridique entourait cette pratique, la loi anti-gaspillage de 2020 l’a comblé. Elle dispose que "tout consommateur final peut demander à être servi dans un contenant apporté par ses soins, dans la mesure où ce dernier est visiblement propre et adapté à la nature du produit acheté. Un affichage en magasin informe le consommateur final sur les règles de nettoyage et d’aptitude des contenants réutilisables".
Zéro déchet au boulot
Au travail ou en cours, même rengaine. On peut alors s’équiper d’une gourde pour remplacer les bouteilles en plastique, pratique lorsque l’on est mobile notamment.
Le thermos est aussi utile pour prendre son café à emporter et s’éviter les gobelets – sinon la tasse que l’on laisse au bureau peut aussi faire l’affaire.
Un tote bag dans son tiroir ou glissé dans son sac est pratique si l’on a besoin de faire quelques courses entre midi et deux.
Enfin, en termes d’équipement et de fournitures, on préférera les pochettes et range-documents en carton plutôt que leur version en plastique, les crayons à papier aux classiques stylos billes...
Dans la cuisine
Là encore, des accessoires sont utiles pour éradiquer le plastique à usage unique dans sa cuisine : les tupperwares en verre ou en inox pour conserver au frais, la lunchbox pour emporter ses repas, le bee wrap pour remplacer le film plastique, les bocaux pour ranger les aliments secs, la cafetière à piston pour éviter les capsules – il en existe cependant des modèles réutilisables -, les bouteilles en verre en guise de carafe d’eau...
Ces dernières peuvent aussi servir à contenir ses produits ménagers comme la lessive par exemple. À ce sujet, on peut s’éviter d’acheter certains produits emballés dans du plastique en s’essayant aux recettes maison, parfois très simples : la lessive mais aussi les tablettes pour le lave-vaisselle par exemple ou le produit dégraissant... En termes de ménage, quelques indispensables suffisent souvent : savon noir, bicarbonate de soude ont par exemple de multiples vertus.
Si certains emballages alimentaires sont superflus, d’autres servent toutefois à conserver correctement les aliments depuis leur conditionnement jusqu’à la mise en rayon. Trois bons gestes à retenir pour éviter de gaspiller dans une démarche zéro déchet :
Privilégier le verre
Contrairement au plastique, il se lave facilement sans absorber les odeurs, est plus durable dans le temps et n’altère pas la qualité du produit.
Noter la durée de conservation
Notamment pour les produits rapidement périssables, une petite étiquette avec une date repère sur son contenant peut être utile.
Vider les contenants
Par exemple les bocaux où l’on range les pâtes. Au risque de se retrouver avec des aliments trop vieux au fond, mieux vaut terminer totalement le contenant avant de le remplir à nouveau. Et bien sûr, entre chaque utilisation, il faudra penser à le nettoyer – comme tous les autres accessoires zéro déchet.
Dans la salle de bain
Du côté de la salle de bain, on peut s’essayer aux cosmétiques solides : savon, shampooing, dentifrice, déodorant seront toujours moins emballés que leur équivalent classique. Là encore, on peut aussi s’essayer aux recettes à faire soi-même comme certaines crèmes par exemple. Il existe également des options vrac en cosmétique, comme du savon, du mascara. Sinon de nombreux produits proposent aussi des recharges pour ne pas avoir à racheter le packaging. Mais attention dans ces cas-là, nombre d’entre elles sont emballées dans du plastique.
Sinon, oriculi, coton lavable, rasoir de sûreté ou encore brosse à dents en bambou sont des "classiques" de la routine zéro déchet dans la salle de bain.
Quant aux protections hygiéniques, elles posent pour leur part problème en termes de déchets générés, mais également en termes de composition. Tampons et serviettes jetables sont les plus utilisées, non sans conséquence pour l’environnement et la santé.
On estime à 45 milliards le nombre de ces protections jetées chaque année dans le monde, lesquelles mettraient au minimum 500 ans à se dégrader dans la nature. Côté santé, 60 millions de consommateurs révélait dans une étude parue en 2017 que les tampons et serviettes jetables contenaient des résidus de substances toxiques comme des traces de dioxines, de furanes, ou de composés organiques halogénés extractibles (EOX)
Trois options pour s’éviter ça : la coupe menstruelle, la serviette lavable ou la culotte menstruelle. La première que l’on appelle aussi "cup" est souvent conçue en plastique. Attention alors à sa composition. En revanche, elle a l’avantage de durer en moyenne dix ans et d’être largement économique. Pour les deuxième et troisième options, plus chères à l’achat et souvent un peu moins durables dans le temps - plutôt entre 5 et 10 ans -, il faudra là-aussi prendre garde aux tissus utilisés pour leur conception, en préférant par exemple les fibres recyclées ou le coton bio. Leur lavage est aussi plus fastidieux que celui de la cup, qui nécessite simplement un rinçage et une stérilisation à l’eau bouillante.
Enfin, la solution du "flux instinctif libre", la plus zéro déchet de toutes, est aussi parfois évoquée. Il s’agit en fait de ne porter aucune protection périodique et de "gérer" son flux par contraction du périnée.
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=> Lire le guide Se mettre (vraiment) au zéro déchet: mode d’emploi