Cantines scolaires : pour l'Anses, les menus végétariens couvrent bien les besoins nutritionnels
Cantines scolaires : pour l'Anses, les menus végétariens couvrent bien les besoins nutritionnels
Le loi EGAlim, promulgué en 2018, concerne notamment les cantines scolaires. En effet, ce texte introduit l'obligation de proposer aux enfants un menu végétarien hebdomadaire, à partir du 1er novembre 2019, dans le cadre d'une expérimentation de 2 ans.
Dans ce contexte, la Direction générale de la Santé et la Direction Générale de l’Alimentation ont demandé à l’Agence nationale de la sécurité de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) de se pencher sur le sujet.
Un équilibre nutritionnel satisfaisant
La première grande question à éclaircir était la suivante : ces repas végétariens proposés par la restauration scolaire ont-ils un impact sur les apports nutritionnels des enfants ? On le rappelle, un repas végétarien exclut la viande et le poisson mais admet les produits animaux comme les œufs et les laitages. Ces derniers sont servis avec des aliments d’origine végétale comme les céréales, les légumes et les légumineuses.
L’Anses s’est basée sur des études antérieures pour répondre à cette interrogation. Elle conclut qu’un repas végétarien “peut contribuer à la couverture de l'ensemble des besoins nutritionnels des enfants, à la condition qu’il soit équilibré et que l’offre végétarienne prenne mieux en compte l’intérêt des apports en légumineuses et en céréales complètes”.
Un menu végétarien hebdomadaire en restauration scolaire peut contribuer à la couverture de l'ensemble des besoins nutritionnels des enfants, à la condition qu’il soit équilibré [...].
Une fréquence maximale ?
La seconde question posée aux scientifiques de l'Anses concernait la fréquence à laquelle ces repas devaient être servis dans les écoles. La réponse est claire : la multiplication des menus végétariens n'impacte pas les apports nutritionnels des enfants, si les conditions évoquées ci-dessus sont bien respectées. Ainsi, il n’est pas “pertinent de proposer une fréquence maximale de tels menus”.
L’augmentation du nombre de menus sans viande ni poisson, sous réserve de la condition évoquée ci-dessus, ne modifie pas l’équilibre nutritionnel des enfants.
Aujourd'hui, 2,2% des Françaises et Français déclarent ne pas manger de viande et 24% se considèrent comme flexitariens (leur consommation de viande et de poisson est très occasionnelle), selon une étude Ifop pour FranceAgriMer publiée en mai 2021. Pour l'Anses, ce sujet devient incontournable pour la population générale : l’Agence s’est donc "autosaisie pour établir des repères alimentaires permettant de couvrir les besoins nutritionnels des personnes qui excluent de leur régime alimentaire tout ou partie des aliments d’origine animale". Les résultats sont attendus pour fin 2022.